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Deux enseignants français à Sana'a

28 août 2021

Et maintenant...

Eté 2021, 10 ans déjà que notre aventure yéménite a commencé. Sept ans qu'elle s'est terminée. Nous sommes à la retraite, nous voyageons, un peu, pas autant que nous le voudrions, crise du covid oblige. Ce blog devrait fermer, mais j'ai toujours autant de mal à l'envisager, ces trois années ont été tellement marquantes dans notre fin de carrière. Peut être un jour prochain...

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17 janvier 2019

5 ans plus tard...

Cela fait cinq années que je n'ai rien ajouté à ce blog. Notre histoire yéménite n'est plus qu'un souvenir mais nous avons gardé quelques liens. Je vais régulièrement sur le blog, cela me rappelle quelques souvenirs.

Je m'aperçois alors que le blog reçoit quelques visites de temps à autre. Pas souvent. Si vous êtes là, en train de lire ce dernier message, merci de me faire signe. J'hésite à fermer le blog définitivement.

Peut être à bientôt.

11 janvier 2014

Toujours rien de nouveau

Le blog est arrêté, rien à raconter sur le Yémen. Nous poursuivons notre mission mais en dehors du travail et de la maison, nous ne pouvons rien entreprendre. Ceci étant dit, il ne faut pas nous plaindre : nous sommes bien logés, voiture avec chauffeur, école très agréable.... et nous partons à chaque vacances scolaire. Depuis notre voyage au Sénégal, nous sommes toujours rentrés en France, à la maison. La seule grande nouveauté est que nous nous sommes offerts une nouvelle maison pour notre Noël, près de Tarbes. Voilà toute notre actualité.

 

 

Bonne année

 

On vous embrasse.

 

3 août 2013

Depuis Marciac

Comme le temps passe ! L'année scolaire s'est bien terminée du côté enseignement. Autrement, rien... Les mesures de sécurité sont au maximum, ce qui signifie qu'en dehors de l'école nous ne faisons rien. Cela vaut mieux.

Nous voilà en vacances depuis un bon moment déjà et nous sommes au coeur du jazz et du Gers, à Marciac. Concerts, visites de maisons éventuellement à acheter, et surtout les amis.

Nous devrions poursuivre notre aventure yéménite, si cela est possible, pour une année scolaire et nous avons quelques voyages en prévision...

On vous embrasse tous.

21 mars 2013

quelques nouvelles

Nous voici au printemps !! Ici, cela signifie un peu d'eau, quelques orages qui ne durent jamais bien longtemps. Mais cette année est très sèche, l'eau n'est arrivée que hier.

Je n'ai rien écrit depuis notre séjour au Sénégal. Qu'avons nous fait ?

Nous sommes rentrés en France en février pour deux petites semaines qui sont passées sans même que l'on s'en rende compte. Nous revenons le mois prochain. Vers le 20 avril nous devrions être à la maison.

La vie entre l'école et notre appartement s'écoule égale à elle-même. Toujours des mesures de sécurité très restrictives. Mais mieux vaut trop de précautions que le contraire.

Une grande nouvelle quand même : nous avons déménagé... pour la quatrième fois. Nous logeons maintenant dans une villa dont nous n'occupons que la moitié. Elle se situe juste à côté de la guest house de Total et nous n'aurions qu'une centaine de mètres à faire pour nous rendre à pied à la piscine !! Nous le faisons en voiture.

Notre logement est très confortable et de plus nous avons une terrasse sur laquelle nous pouvons prendre l'air. Le secteur est sécurisé : ambassades, villas cossues, siège de la société Total... nous sommes en lieu sûr, du moins tout est fait pour l'être.

Voilà, c'est tout.

On vous embrasse tous.

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16 janvier 2013

Didier et Christine au pays des Baobabs, Sénégal, Noël 2012

 

 

 

 

 

 

plage

 

Comme Clément et Maloup seront au Sénégal pour les vacances de Noël, c'est décidé, on ira nous aussi. Depuis le temps que l'on se disait qu'on aimerait y retourner. On y a toujours des amis, même si le pont Faidherbe a vu passer beaucoup d'eau depuis notre départ, il y a 15 ans...

Et comme il vaut mieux voyager bien accompagnés que seul, Pierre et Delphine, Eric et Fabienne et leurs fils, Thomas et Antoine, Murielle, Marik, Vanessa et Kévin, Jessica bientôt rejoints par Emmanuelle et Hervé, ont aussi été du voyage. 

Pour être plus précise, ce sont les membres de l'association Cargo 209 qui sont au départ de ce projet collectif. Le groupe Cargo poursuit ses ateliers et ses projets entrepris en septembre 2011. Pendant notre séjour, ils continueront leurs activités. A voir sur leur site.

 

Mercredi 19 décembre  
dubai

 

Nous prenons l'avion pour Dubaï. Comme nous n'avons pas pu avoir de place dans l'avion du jeudi pour Dakar, nous prendrons l'air le vendredi 21. Nous avons donc deux nuits à passer à Dubaï. Nous commençons à avoir quelques repaires dans cette ville futuriste. La température de cette fin décembre est des plus agréable. Juste comme il faut. Profitons en pour nous promener. Marcher dans la rue... qu'est-ce que c'est bien ! Nous allons jusqu'au palmier. Palmier vu du ciel car au sol, on ne se rend compte de rien. Des immeubles en bord de mer. Didier tente le bain dans la mer arabique sur fond de gratte-ciel.

 

 

Vendredi 21 décembre.

10 heures, nous sommes dans l'avion, embarqués pour une traversée du désert d'Arabie et du Sahara d'est en ouest de 11 heures. Nous sommes sûrs de décoller mais atterrirons nous ? La fin du monde est-elle pour aujourd'hui ? Personne ne semble vraiment angoissé dans l’Airbus qui nous emporte.

17 h 30, 4 heures de décalage horaire. Avec un peu de retard, nous nous posons à l'aéroport Léopold Sédar Senghor. L'odeur. Yof, le petit nom de l'aéroport de Dakar, a une odeur caractéristique. On sait qu'on est là juste par cette odeur, mélange de carburant, de vent marin, et d'autres choses plus difficiles à définir. Paul nous attend. Pas de problème, même après autant de temps, il n'a pas changé. Quel plaisir de le revoir.

Quelques minutes plus tard nous arrivons à la maison. « C'est la maison de Rada. » nous dit Paul. Comment cela ? Parce que c'est elle qui a dirigé tous les travaux. Et faire construire une maison, immense, au Sénégal sans défaut est une véritable prouesse. Chapeau.

Accueil sans pareil. Les retrouvailles sont chaleureuses. On échange des nouvelles des enfants, des uns et des autres. Clément est déjà passé par la maison car il est arrivé le 15 décembre. Et bla bla bla...

Bonne nuit, attention à la mosquée, il y a l'appel à la prière à 5h30 demain matin. Nous, on vit au Yémen, on sait cela, on est habitué...

 

Samedi 22 décembre

Effectivement, nous avons fait un bond dans le lit lors de l'appel à la prière. La mosquée est juste en face et la sono poussée à fond, on ne risque pas de l'oublier !

Paul et Rada se sont installés dans un quartier nouveau. Il y a 10 ans, ils étaient pratiquement seuls et maintenant tout est bâti. Rada m’emmène visiter l'école des Maristes, juste un peu plus loin, là où leurs enfants ont passé le bac. Belle et bonne école si on tient compte de leur réussite actuelle.

Après midi Dakar. La ville a beaucoup changé. De nouvelles rues, de nouveaux quartiers, des autoroutes sont sortis du sable. Le centre, lui, n'a pas changé. Nous faisons quelques boutiques de tissus, j'ai l'intention de renouveler ma garde robe à Sanaa.

Le soir nous allons fêter l'anniversaire de Didier au restaurant. Poisson grillé, du tiof, délicieux.

Puis nous attendons Pierre, Delphine et les Barthélémy qui arrivent dans la nuit. Paul fera plusieurs voyages entre la maison et l'aéroport afin de récupérer tout notre petit monde.

 

Dimanche 23

Après une bonne nuit malgré quelques chants nocturnes, nous nous préparons à prendre la route pour Saint Louis. Deux taxis brousse, un par famille, ne mélangeons pas, nous transportent à travers les villages, entre les ânes, chèvres et autres bétails. La route est en bon état. Les baobabs, fidèles sentinelles, jalonnent notre route. Enfin, nous arrivons à Saint Louis. Clément a bien organisé les choses : pour les jeunes, il a loué un grand appartement. Ils sont dix pour cinq chambres, tout va bien. Pour les moins jeunes, nous quoi, il a réservé trois chambres chez le docteur Roche. Le docteur Roche, celui-là même qui nous soignait autrefois. Depuis il a pris sa retraite et ils sont restés, lui et sa femme. Ils ont construit une grande maison sur le quai sud de la ville, face au fleuve, dans laquelle sont aménagés des studios à louer. Retrouvailles, échange de nouvelles....

Saint Louis n'a pas changé du moins en apparence. L'île est maintenant classée au patrimoine mondial de l'humanité. Comme partout où nous passons : Saint Emilion, Bordeaux, Sanaa, Saint Louis. J'espère que vous l'aviez remarqué !

Le pont Faidherbe est tout nouveau. L'ancien menaçant sérieusement de s'effondrer corrodé par le sel, il a été remplacé par un pont en tout point identique. L'étude aura pris dix ans mais la réalisation s'est vite faite.

Si on ne le sait pas, on ne s'aperçoit de rien.

 

 

Lundi 24 décembre 

Nous partons en pèlerinage, les anciens de Saint Louis accompagnés de Murielle et de Delphine qui, elles, découvrent la ville.

Pointe nord : notre ancienne maison est abandonnée. Les bougainvilliers ont été arrachés. Les fleurs ont disparues. Seul reste le flamboyant dans lequel, petit, Clément se réfugiait quand il voulait être seul. Nous avançons un peu plus loin : le casino a aussi disparu mais un nouveau restaurant a vu le jour. Retour par l'école. Le jeu de cour installé de notre temps est toujours là. Clément nous avait prévenu : il est beaucoup plus petit que dans son souvenir. Qu'il est bête !!! Pierre retrouve notre classe, inchangée.dans la cour de l'école 2

La grue à vapeur, vestige du temps où les bateaux déchargeaient sur le quai nord est toujours là. Elle résiste encore, mais pour combien de temps ?grue

On raconte, on se raconte : « Il n'y a plus de consulat, la maison a été vendue. Et c'est untel qui habitait ici, tu sais ce qu'il est devenu ? » En fin d'après midi, nous rejoignons Clément et les artistes qui se livrent à un work shop sur la place Faidherbe.

Soir de Noël. Nous avons commandé un grand yassa pour tout le monde, enfin presque, certains n'aimant pas le poulet. Suivez mon regard. Nous prenons notre repas dans la grande salle à manger de l'appartement. Pas de sapin, pas de boules de Noël, mais tous ensemble.

Mardi 25

La journée commence par un petit déjeuner sur la terrasse ensoleillée de Murielle. Sa chambre, surnommée le bocal, se situe sur le toit de la maison. Pour y arriver, après avoir grimpé les trois étages, il faut franchir la rambarde par deux



petit déjeuner au soleilvue fleuvepetits escabeaux branlants. Pas évident mais la vue sur le fleuve est magnifique. Nous prendrons tous nos petits déjeuners là haut, au soleil levant.

Nous sommes invités pour le déjeuner par Muriel (pas la même !!, cette histoire est truffée de Muriel(le)s) et Jean Jacques. Eux non plus n'ont pas changé. L'hôtel de la Résidence se trouve au centre de l'île. On y retrouve la même atmosphère. Muriel préside toujours à la bonne marche de l'établissement avec calme et sourire. Jean Jacques, quant à lui, s'occupe de l'agence de voyage, Sahel découverte. Mais c'est au campement de l'hôtel que nous sommes attendus. Nous prenons un taxi et en route pour le phare de Gandiol. Jules et sa pirogue sont toujours là. Il nous reconnaît et trouve les enfants changés. Comme tous. La traversée du fleuve. Jules laissait parfois les enfants tenir la barre de la pirogue quand les garçons étaient petits. Victoria et Anoukbrèche, les « petites » de Jean Jacques et Muriel, que j'ai eues en classe, sont là aussi. Mais au campement, malgré le soleil et la mer, malgré la douceur de l'endroit, l'ambiance n'est pas à la fête. Il faut un peu expliquer la situation pour pouvoir comprendre. Le fleuve Sénégal et l'océan sont séparés par une langue de sable sur plus de 20 km au sud de Saint Louis. C'est la langue de Barbarie. Les différents hôtels de la ville ont installé sur cette langue, entre fleuve et océan, des campements. Celui de l'hôtel de la Résidence y a posé ses tentes en 1993. Nous avons fait partie des premiers habitués des lieux. Depuis, le campement s'est agrandi, enrichi de paillotes pied dans l'eau et de belles tentes mauritaniennes. Mais voilà que la langue de Barbarie s'est ouverte au nord du campement, ouverture naturelle celle-ci et l'océan envahit le fleuve et ronge inexorablement la langue. Les campements sont menacés à très brève échéance et le déménagement est programmé pour la mi janvier. Il va falloir tout reconstruire de l'autre côté du fleuve. C'est le dernier Noël du campement.


Nous passons cependant une belle journée en promenade sur la plage.

 

Mercredi 26

Mamadou N'Dao et sa famille nous attendent à Louga. Mamadou travaillait avec Didier à l'école normale de Louga. Il l'hébergeait lorsque celui-ci avait un stage. Ils sont restés en contact et nous sommes invités à leur rendre visite. Pierre et Delphine nous accompagnent. Mamadou dirige à présent un collège. En fait, bien plus : il construit un collège. Dès qu'il peut obtenir quelques subventions il fait construire une classe de plus. Au tout début, il n'y avait qu'un terrain vague servant de dépotoir et un mur d'enceinte. Maintenant l'établissement accueille près de 700 élèves. Et quand on voit les conditions de travail, là aussi, chapeau bas.

Nous passons la journée avec la famille à échanger sur ces quelques années passées. Delphine fait des essayages de perruques. Ami, la « fille » de Didier est maintenant une belle jeune femme qui poursuit ses études à Dakar. Quand elle était petite, elle venait toujours vers Didier au contraire des autres enfants de la famille qui se méfiaient un peu de ce blanc. Nous sommes invités à son futur mariage. On viendra, promis.

 

Jeudi 27

Journée ballade, achat de tissus, visite chez le tailleur, visite de l'exposition, marchandage de quelques souvenirs, resto, sieste, gazelle* ou flag* au choix...

Plusieurs choses nous interpellent lors de notre déambulation. Tout d'abord, l'état de l'île. Plusieurs bâtiments ont disparu, quelques maisons ont bien été restaurées, mais dans l'ensemble la ville nous semble en moins bon état. Des mosquées sont apparues et les anciennes sont visiblement bien entretenues. Beaucoup plus de commerces pour touristes, les banabanas omniprésents même s'ils restent très courtois. Le ressenti est que Saint Louis semble figé. Et, selon les habitants avec qui nous avons parlé, le village des pêcheurs et après l'île elle-même sont menacés par l'océan. Pour éviter les inondations récurrentes de la ville, le gouvernement avait ordonné une première ouverture de la langue juste au sud de l'hydrobase (là où se posait Mermoz). Au final, la langue qui protège la ville est en voie de disparition et celle-ci ne pourra pas résister à l'océan.

Le soir, un grand thieb nous attend. Les Barthélémy ont rendu visite à leurs anciennes employées qui nous ont cuisiné ce plat emblématique du Sénégal. Délicieux. Grand repas collectif, avec le plat au milieu, chacun sa cuillère.

Vendredi 28

Pierre, depuis notre arrivée consulte quotidiennement la météo. Il a apporté son matériel de kite surf. Mais il faut du vent. Pas mal de vent. Et aujourd'hui, c'est le bon jour. Nous voilà repartis pour le campement. Notre chemin croise alors celui d'Anne Laure et de Nicolas, tous deux adeptes de kite surf. Le vent étant au rendez vous, nos trois amis s'en donnent à cœur joie. Pour nous, promenade et farniente sur la plage.

Samedi 29

Chacun part vers ses centres d'intérêt. Pierre et Didier repartent au campement, le vent est parfait. Pierre vogue, Didier photographie.

Les autres se rendent au Djoudj. Le Djoudj est une grande réserve ornithologique.pélicans

 

Un peu de « copié-collé » : Le Djoudj est un site exceptionnel qui s'étend sur 16 000 hectares dans le delta du Sénégal. Cette cuvette est l'une des rares contrées vertes du Sahel.

Le nombre d'oiseaux migrateurs est estimé à quelque trois millions, répartis en 350 espèces, en particulier le flamant rose, le pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), quatre espèces d'aigrettes, l'oie de Gambie et le héron cendré. Les canards sont nombreux (souchets, pilets, sarcelles, etc.). On peut aussi observer de grands cormorans, des martins-pêcheurs ou des balbuzards.

Varans et pythons se dissimulent parfois dans les herbes, ainsi que de petits crocodiles. En ce qui concerne les mammifères, il s'agit surtout de vaches, de singes rouges (patas) et de phacochères, mais hyènes, chats de Libye, servals et gazelles dorcas vivent aussi dans le parc.

C'est la première zone humide que les espèces migratrices rencontrent à la sortie du désert. On a surtout vu des pélicans, beaucoup de pélicans. Le touriste est promené en barque au milieu des oiseaux sur une partie limitée de la réserve. Balade sympa.Nous passons l'après midi auprès des artistes qui exposent place Faidherbe. Antoine joue du djembé avec deux autres musiciens. Clément et Jess peignent un cargo. Le temps passe au rythme de la ville, calme et tranquille.

Mais il passe vite, le temps. On se promène, on va voir les jeunes, on rend visite à ceux qui sont encore là, aux anciens collègues de Didier et Eric. Pierre retrouve Moussa qui était dans notre classe, eux comme élèves moi comme maîtresse. Il semble bien s'en tirer. Nous rendons aussi visite à Yacob Yacouba, grand peintre sénégalais qui a pris Clément sous son aile.

Et le 31 décembre arrive.

Nous ferons tous, les 17, le réveillon au campement. Promenade sur la plage, partie de volley, baignade, bronzette, encore quelques flags, des musiciens, des danseuses, un avaleur de feu, des langoustes, quelques crabes indésirables dans les tentes, une traversée nocturne du fleuve en canoë, une partie de « traderidera », quelques embrassades et éclats de rire, et nous voilà en 2013.

Notre séjour tire à sa fin. Un dernier repas collectif à la Résidence et les Barthélémy repartent vers Dakar.piroguesMercredi 2

Nous rendons visite à Ismaël et Khadi, au ranch de Bango. Ismaël vendait déjà des perles lors de notre séjour. Il en vend toujours, avec succès. Le soir, Muriel et Jean Jacques nous invitent à prendre un pot chez eux, dans leur nouvelle maison sur le fleuve. La terrasse est au dessus de l'eau. On entend le clapotis du fleuve. C'est notre dernière soirée à Saint Louis, les lumières de la ville s'allument, au loin on entend quelques djembés, les uns et les autres échangent sur leurs projets, les plus jeunes plein d'enthousiasme, les plus âgés donnant leur avis et quelques conseils, la vie quoi.

Retour à Dakar, petit arrêt chez Paul et Rada que nous quittons à regret. Chacun reprend son avion et sa route, avec du sable, du soleil et de beaux souvenirs dans les poches.

Nous passons à nouveau une journée à Dubaï, correspondance d'avion oblige.

A Sanaa, notre escorte était au rendez vous.

 

* noms des bières locales

 

 

 

 

 

1 décembre 2012

Bonjour

1er décembre, rien de nouveau sur le blog car rien de nouveau dans notre vie. Nous travaillons normalement mais en dehors de cela, il ne se passe pas grand chose, vu que pour des raisons de sécurité de plus en plus strictes, nous ne sortons pas. On se contente de la piscine le jeudi et le vendredi, d'un peu de tapis roulant de temps à autre, et voilà le tour de nos activités extra scolaires.

Je ne vais pas vous mettre sur le blog notre projet d'école....quand même pas !!

En parlant d'école, notre site a vu le jour : ecolefrancaisesanaa.

Pas très fourni encore mais cela vous montrera quelques frimousses de nos bambins.

Par contre, on prépare nos vacances de Noël au Sénégal. On y rejoint les enfants car Clément expose à Saint Louis et on en profite pour effectuer un pélerinage tous ensemble. Je vous raconterai.....

Je vous embrasse tous.

22 octobre 2012

Bonjour à vous tous

Suite à plusieurs messages d'inqiétude concernant notre situation, soyez rassurés, nous allons bien. Nous poursuivons notre mission au Yémen, toujours bien entourés et protégés. Nous évitons tous les endroits à risque.

Bien sûr, cela est un peu contraignant et limite notre rayon d'action, mais la sécurité avant tout.

Sinon, nous avons passé un week end à Dubaï courant septembre et Didier vous a mis quelques belles photos.

Pour le moment, nous sommes au frais, chez nous et nous rentrons au Yémen début novembre.

On vous embrasse.

11 juin 2012

Juin

Nous voici déjà, enfin, au mois de juin. Plus que deux semaines et nous prenons l'avion pour Dubai. Nous allons profiter du voyage pour découvrir la démesure... Dire qu'en 1950, Dubai n'était qu'un petit village de pêcheurs de 2000 âmes !! Le pétrole change tout. Depuis notre retour d'Ethiopie, nous sommes consignés entre les guest house et l'école. Ordre de la direction parisienne. Comme cela nous ne risquons rien. La ville est très calme en ce moment. Il ne s'est rien passé depuis l'attentat de 21 mai. Nous avons quand même pu aller voter à l'ambassade et passer une soirée à la résidence de Monsieur l'Ambassadeur. Message particulier pour ....., elle se reconnaîtra, Monsieur l'Ambassadeur a servi lui même les Fererro rochers!!!

Je ne crois pas que j'aurai matière à d'autres messages d'ici à notre départ.

Je vous dis à cet été et on a hâte d'être avec vous tous

PS : pour ceux que cela intéresse, Clément expose au chateau Haut Picat, à l'entrée (ou à la sortie suivant d'où on arrive) de Lussac, à partir du 18 juin et pour l'été.

Bise

 

 

13 mai 2012

Ethiopie, troisième partie, suite et fin du voyage.

Nous mettons la matinée pour rejoindre Bahar Dar. Notre minibus a mis une heure pour se remplir. Entre 9 h et 10 h, nous avons sillonné les rues de Gondar à la recherche de passagers. La route est bonne mais toujours aussi occupée par des bipèdes et quadrupèdes de tout genre.

Liz et Pascal, circulant en sens inverse de nous, arrivaient de Bahar Dar. Sur leur conseil, nous nous installons au Ghion. Pas le grand luxe, mais de très beaux arbres, des fleurs partout et surtout nous sommes au bord du lac.ethiopie29_avril_2012_2

Le lac Tana est la plus grande étendue d'eau de l'Éthiopie, 3 500 km2. Le Nil Bleu s'en écoule partant vers le sud avant de changer de direction et de repartir vers le nord, où il rejoindra le Nil Blanc pour former le fleuve mythique. Ce lac est couvert d'îles, petites et grandes, qui abritent de nombreux monastères.

Nous nous promenons dans la ville. Les rues sont bordées de grands palmiers ce qui donne une impression de ville balnéaire. Nous ne sommes plus qu'à 1000 m d'altitude et la végétation est différente. Une promenade court le long du lac et nous conduit à travers un parc de flamboyants,(les arbres sont en fleurs, c'est magnifique) à une sorte de guinguette au bord de l'eau. Nous nous arrêtons prendre un verre, la vue sur lac est agréable. Comme nous sommes dimanche, nous assistons à l'arrivée en bateau d'un mariage. Robe blanche, costumes, demoiselles et garçons d'honneur, orchestre....tout y était.

Le lendemain matin, cédant aux exigences touristiques, nous prenons un bateau de promenade pour une traversée qui nous conduit sur la presqu'île de Zéghé où se trouve l'un des monastères les plus visités. L'église est aussi entièrement recouverte de peintures. Il faut bien enseigner la religion et comme les fidèles ne savaient pas (ne savent pas) lire, les images marquent mieux l'esprit. On retrouve le style un peu naïf de l'église de Gondar. Les « gentils » et les « méchants » sont facilement identifiables. ethiopie30_avril_2012_14Parfois, les méchants deviennent gentils et ils peuvent monter au ciel ! Les yeux des personnages ainsi que leurs coiffures sont très typiques. L'endroit est boisé, ce qui est bien agréable car la chaleur commence à se faire ressentir.

Pour l'après midi, nous avions en projet de nous rendre aux chutes du Nil Bleu. Elles étaient, parait-il, des plus spectaculaires. Mais un barrage a privé le fleuve de la moitié de son eau. De plus, étant en fin de saison sèche, il n'y a que peu d'eau. On renonce. Sieste, jus, quelques boutiques de souvenirs, réservation du bus pour Addis et notre séjour à Bahar Dar s'achève bien tranquillement.

Dernier moyen de transport terrestre utilisé pour les longues distances : les bus grandes lignes. Quelques compagnies privées offrent un service avec des véhicules comparables aux nôtres. C'est réservé à une certaine catégorie car les prix sont bien plus élevés qu'en minibus ou bus de ligne.

5h30, les passagers commencent à arriver. 5h45, les bagages sont marqués et chargés. 6 h précises le bus démarre, le trajet est estimé entre 9 et 10 heures. Sur le siège voisin du nôtre, a pris place une famille : les parents et deux jeunes enfants de trois ans et 18 mois, environ. Intérieurement, j'ai pensé que cela allait être galère pour eux. Un voyage aussi long, avec les enfants sur les genoux !! Je peux vous affirmer que je n'ai jamais vu des enfants aussi sages. La petite est passée dans d'autres bras, le papa a occupé le petit garçon. Pas une plainte, pas une larme. En fait nous mettrons 10 heures pour rejoindre Addis. Il faut que je vous parle de la pendule du bus : au moment précis du départ, l'horloge du bus marque 00:00. Je me suis dit : on arrivera entre 9 et 10, c'est un compteur. Mais pas du tout. En fait l'Éthiopie n'a ni le même calendrier que nous, ni la même heure. Quand il est 6 heures selon le fuseau horaire auquel appartient le pays, il est 0 heure pour eux ! Nous sommes donc partis à 0 heure et arrivés à 10 heures, heure éthiopienne, 16 h heure de Greenwich.

Que dire d'Addis? Rien de spécial. Grande ville en pleine restructuration, des immeubles en construction partout, des pizzérias (sans doute un vestige de l'occupation italienne entre 1936 et 1941). Nous sommes quand même allés saluer Lucie (celle du ciel avec les diamants) qui est exposée au musée national. Et puis on a flâné. Notre dernière soirée arrivait. En sortant de notre chambre nous entendons parler français : nous entamons la conversation. Ce sont des djiboutiens qui, en famille, ont visité le sud et les tribus qui y vivent. Comme le monde est petit, la dame est une collègue du lycée français et elle connaît Sonia !

Voilà, notre voyage se termine là. Dernière péripétie : en arrivant à l'aéroport vers 2h30 du matin, l'avion est bondé, alors avec une dizaine d'autres personnes, nous sommes surclassés. Nous avons voyagé en première classe. Relativisons, nous sommes sur Yéménia Airways, mais quand même, cela termine agréablement un séjour sans aucun problème.

Depuis, nous avons repris le travail comme tout le monde. Rien de nouveau sous le soleil de Sanaa.

Bise à tous et à bientôt.

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