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Deux enseignants français à Sana'a
13 mai 2012

Ethiopie, troisième partie, suite et fin du voyage.

Nous mettons la matinée pour rejoindre Bahar Dar. Notre minibus a mis une heure pour se remplir. Entre 9 h et 10 h, nous avons sillonné les rues de Gondar à la recherche de passagers. La route est bonne mais toujours aussi occupée par des bipèdes et quadrupèdes de tout genre.

Liz et Pascal, circulant en sens inverse de nous, arrivaient de Bahar Dar. Sur leur conseil, nous nous installons au Ghion. Pas le grand luxe, mais de très beaux arbres, des fleurs partout et surtout nous sommes au bord du lac.ethiopie29_avril_2012_2

Le lac Tana est la plus grande étendue d'eau de l'Éthiopie, 3 500 km2. Le Nil Bleu s'en écoule partant vers le sud avant de changer de direction et de repartir vers le nord, où il rejoindra le Nil Blanc pour former le fleuve mythique. Ce lac est couvert d'îles, petites et grandes, qui abritent de nombreux monastères.

Nous nous promenons dans la ville. Les rues sont bordées de grands palmiers ce qui donne une impression de ville balnéaire. Nous ne sommes plus qu'à 1000 m d'altitude et la végétation est différente. Une promenade court le long du lac et nous conduit à travers un parc de flamboyants,(les arbres sont en fleurs, c'est magnifique) à une sorte de guinguette au bord de l'eau. Nous nous arrêtons prendre un verre, la vue sur lac est agréable. Comme nous sommes dimanche, nous assistons à l'arrivée en bateau d'un mariage. Robe blanche, costumes, demoiselles et garçons d'honneur, orchestre....tout y était.

Le lendemain matin, cédant aux exigences touristiques, nous prenons un bateau de promenade pour une traversée qui nous conduit sur la presqu'île de Zéghé où se trouve l'un des monastères les plus visités. L'église est aussi entièrement recouverte de peintures. Il faut bien enseigner la religion et comme les fidèles ne savaient pas (ne savent pas) lire, les images marquent mieux l'esprit. On retrouve le style un peu naïf de l'église de Gondar. Les « gentils » et les « méchants » sont facilement identifiables. ethiopie30_avril_2012_14Parfois, les méchants deviennent gentils et ils peuvent monter au ciel ! Les yeux des personnages ainsi que leurs coiffures sont très typiques. L'endroit est boisé, ce qui est bien agréable car la chaleur commence à se faire ressentir.

Pour l'après midi, nous avions en projet de nous rendre aux chutes du Nil Bleu. Elles étaient, parait-il, des plus spectaculaires. Mais un barrage a privé le fleuve de la moitié de son eau. De plus, étant en fin de saison sèche, il n'y a que peu d'eau. On renonce. Sieste, jus, quelques boutiques de souvenirs, réservation du bus pour Addis et notre séjour à Bahar Dar s'achève bien tranquillement.

Dernier moyen de transport terrestre utilisé pour les longues distances : les bus grandes lignes. Quelques compagnies privées offrent un service avec des véhicules comparables aux nôtres. C'est réservé à une certaine catégorie car les prix sont bien plus élevés qu'en minibus ou bus de ligne.

5h30, les passagers commencent à arriver. 5h45, les bagages sont marqués et chargés. 6 h précises le bus démarre, le trajet est estimé entre 9 et 10 heures. Sur le siège voisin du nôtre, a pris place une famille : les parents et deux jeunes enfants de trois ans et 18 mois, environ. Intérieurement, j'ai pensé que cela allait être galère pour eux. Un voyage aussi long, avec les enfants sur les genoux !! Je peux vous affirmer que je n'ai jamais vu des enfants aussi sages. La petite est passée dans d'autres bras, le papa a occupé le petit garçon. Pas une plainte, pas une larme. En fait nous mettrons 10 heures pour rejoindre Addis. Il faut que je vous parle de la pendule du bus : au moment précis du départ, l'horloge du bus marque 00:00. Je me suis dit : on arrivera entre 9 et 10, c'est un compteur. Mais pas du tout. En fait l'Éthiopie n'a ni le même calendrier que nous, ni la même heure. Quand il est 6 heures selon le fuseau horaire auquel appartient le pays, il est 0 heure pour eux ! Nous sommes donc partis à 0 heure et arrivés à 10 heures, heure éthiopienne, 16 h heure de Greenwich.

Que dire d'Addis? Rien de spécial. Grande ville en pleine restructuration, des immeubles en construction partout, des pizzérias (sans doute un vestige de l'occupation italienne entre 1936 et 1941). Nous sommes quand même allés saluer Lucie (celle du ciel avec les diamants) qui est exposée au musée national. Et puis on a flâné. Notre dernière soirée arrivait. En sortant de notre chambre nous entendons parler français : nous entamons la conversation. Ce sont des djiboutiens qui, en famille, ont visité le sud et les tribus qui y vivent. Comme le monde est petit, la dame est une collègue du lycée français et elle connaît Sonia !

Voilà, notre voyage se termine là. Dernière péripétie : en arrivant à l'aéroport vers 2h30 du matin, l'avion est bondé, alors avec une dizaine d'autres personnes, nous sommes surclassés. Nous avons voyagé en première classe. Relativisons, nous sommes sur Yéménia Airways, mais quand même, cela termine agréablement un séjour sans aucun problème.

Depuis, nous avons repris le travail comme tout le monde. Rien de nouveau sous le soleil de Sanaa.

Bise à tous et à bientôt.

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Commentaires
M
Très bon devoir, avec une écriture très fluide vraiment agréable à lire. Plan bien conçu et faisant montre d'un esprit synthétique et quasi poétique ! (Tu pourrais en filer un peu à Lucas pour le bac STP)<br /> <br /> Bisous
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